Sous le regard souriant de Deng Xiaoping, le trafic s’étire lentement le long des larges avenues embouteillées de Shenzhen. Les affiches de propagande rappellent le rôle visionnaire du «Petit Timonier», à l’origine de l’extraordinaire essor de ce petit port de pêche méridional devenu aujourd’hui le fer de lance de l’offensive technologique de la Chine.
Mais, même dans ses rêves les plus fous, le père de l’ouverture économique n’avait pas imaginé des taxis électriques filant sans bruit entre les gratte-ciel dans la trépidante ville de Huawei, ou Tencent.
«Quand il pleut, il est difficile de savoir si le moteur est allumé, tant il est silencieux», s’enthousiasme Chao Chue Wu, en ouvrant la porte de son taxi couleur bleu ciel. Sur le tableau de bord, le compteur digital défile, et à l’arrière du spacieux véhicule, le passager peut faire part de son degré de satisfaction en poussant un bouton à la fin de la course. Luxe, calme et électricité.